Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
80% des réfugiés rohingyas arrivés au Bangladesh sont des femmes et des enfants. Edouard Beigbedder, représentant de l'Unicef au Bangladesh, rappelle que le pays n'a pas cherché à fermer ses frontières ou à refouler les Rohingyas qui sont arrivés par centaines de milliers au mois d'août dernier.
« Le gouvernement du Bangladesh a eu une attitude très humaine en laissant rentrer ces réfugiés au sein de leur pays mais effectivement, ils sont démunis par rapport à la situation et sur la façon de les soutenir sur le moment et long terme. Ils n’ont pas les moyens financiers de les aider », explique-t-il.
L'Unicef a besoin de 70 millions d'euros pour financer les infrastructures nécessaires à l'accueil de ces réfugiés. « Les besoins sont criants au niveau de la santé, au niveau de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement, poursuit Edouard Beigbedder. C’est comme essayer d’organiser une ville de la taille de Washington en quelques jours. Je suis venu pour avertir sur la situation, pour avoir un échange avec l’Union européenne et apporter un minimum de support ».
L'Union européenne a déjà voté une aide supplémentaire de 3 millions d'euros pour faire face à cette crise humanitaire le mois dernier.