Avec notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget
Il avait promis d’en faire son combat, de frapper « les mouches et les tigres ». C’était en 2013, au Palais du peuple à Pékin. Xi Jinping, tout juste intronisé nouveau président de la République populaire de Chine, ne s’en cachait pas : il ferait de la lutte contre la corruption l’une des priorités de son mandat.
Résultat, près de cinq ans après son accession au pouvoir : 1,34 million de fonctionnaires ont été sanctionnés, aussi bien les « tigres », hauts dirigeants, que les « mouches », les plus petits employés.
Ce programme, qui officiellement vise à éradiquer les abus de pouvoir, permet surtout au président de « redorer » le blason du Parti communiste et d’éliminer ses opposants politiques.
Dernier exemple: il y a deux semaines, Sun Zhengcai, haut cadre du parti a été exclu, accusé de « graves violations de la discipline et de la morale ». Il a surtout été éliminé pour avoir fait de l’ombre à Xi Jinping. Certains le voyaient comme un potentiel successeur du président.