Ecarté du pouvoir suite aux révélations des Panama Papers, Nawaz Sharif a soigneusement préparé sa succession. Son parti, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) est de toute façon majoritaire au Parlement. Dans un premier temps, l'ancien Premier ministre avait adoubé son frère. Mais le parti a préféré que Shahbaz Sharif reste à son poste de gouverneur du Pendjab, l'une des provinces les plus peuplées du pays, et fief de la PML-N.
C'est finalement Kulsoom Nawaz, l'épouse de Sharif, qui s'est présentée à cette élection partielle. En cas de victoire, elle devrait logiquement être nommée Premier ministre, après la démission de Shahid Abbasi qui assure l'intérim. La circonscription en jeu à Lahore est largement acquise à la PLM-N : début septembre un sondage accordait 62 % des suffrages au parti. Kulsoom Nawaz part donc favorite.
Mais peu après son dépôt de candidature, les médecins lui ont diagnostiqué un cancer de la gorge. Elle a dû se rendre à Londres où elle a subi deux interventions chirurgicales. Mais pas question pour elle de renoncer à ce siège, et c’est sa fille qui a mené campagne à sa place.