En tout, « 87 000 sont arrivés depuis le 25 août », a annoncé le bureau de coordination de l'ONU au Bangladesh.
Les violences ont commencé avec l'attaque ce jour-là d'une trentaine de postes de police par les rebelles de l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), qui dit vouloir défendre les droits bafoués de la minorité musulmane rohingya.
Depuis, l'armée birmane a lancé une vaste opération dans cette région très pauvre et reculée, poussant des dizaines de milliers de personnes sur les routes, au risque d'une crise humanitaire.
Les précédents chiffres, samedi, faisaient état de quelque 60 000 personnes, principalement des Rohingyas, à avoir fui au Bangladesh.
La BBC censurée
Par ailleurs, le service birman de la BBC ne sera plus diffusé à la télévision en Birmanie, la BBC dénonçant lundi « une censure », dans un pays où évoquer nommément la minorité musulmane des Rohingyas est tabou.
Depuis avril 2014, ce service de la BBC, basé à Rangoun, produisait un bulletin d'informations quotidien pour la chaîne MNTV, regardée par quelque 3,7 millions de téléspectateurs. La BBC a annoncé lundi cesser cette collaboration, en raison du refus de MNTV de diffuser plusieurs de ses émissions depuis mars.
Un responsable de MNTV, interrogé par l'AFP sous couvert de l'anonymat, a précisé que le conflit était dû à l'usage du mot « rohingya » dans les programmes de la BBC.
(avec AFP)