Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
C’est même devenu une obsession japonaise. A chaque tir de missile nord-coréen en direction de l’archipel, et il y en a beaucoup, ce sixième essai nord-coréen, tout ce que peut faire le gouvernement japonais pour rassurer sa population est de demander aux Etats-Unis qu’ils rappellent leur engagement à protéger leur allié japonais et l’abriter sous leur parapluie nucléaire.
Depuis, la Corée du Nord a accéléré les démonstrations de ses capacités nucléaires, et le Japon a réitéré cette demande auprès des Etats-Unis une vingtaine de fois en moins d’un an. Il y a deux semaines encore, le général Joe Dunford, le plus haut gradé américain, a déclaré à Tokyo : « Une attaque sur l’un d’entre nous équivalait à une attaque contre nos deux pays ».
Tout ce que peut faire aujourd’hui le Japon, c’est de proposer à l’ONU de décréter un embargo sur les produits pétroliers destinés à la Corée du Nord. Mais la Chine, le fournisseur exclusif ou presque de la Corée du Nord, s’est refusée jusqu’ici à la priver de pétrole.