Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Au moment où la Corée du Nord met en garde Tokyo contre son « autodestruction imminente », le Premier ministre japonais Shinzo Abe obtient le soutien de son homologue britannique Theresa May pour confronter ensemble la menace nord-coréenne. Pour cause, les intérêts économiques britanniques sont considérables en Asie.
Pour la première fois, des troupes britanniques participeront sur sol japonais à des exercices conjoints avec des troupes japonaises. Des unités de la marine britannique patrouilleront au large de la péninsule coréenne aux côtés des navires de guerre japonais. Les deux alliés approfondiront encore leur coopération dans la cybersécurité et le contreterrorisme.
Preuve de cette volonté de coopérer, Theresa May a été conviée ce jeudi à un Conseil de sécurité nationale (NSC). Il s’agit d’un privilège rare, puisque c’est seulement la deuxième fois qu'un dirigeant étranger assiste à une telle réunion après Tony Abbott, alors Premier ministre australien, en 2014, selon les médias.
A la demande de Theresa May, le Japon promet en échange de coopérer avec la Grande-Bretagne sur le plan commercial, en laissant entendre qu'il pourrait accepter de négocier avec elle un accord de libre-échange, sur le modèle des accords conclus par l'Union européenne avec certains pays, lorsque la Grande-Bretagne aura quitté l'Union.