Le Sud-Coréen Hyundai subit la réaction chinoise au déploiement du THAAD

Le monde scrute si oui ou non la Chine est prête à mettre sous pression son allié nord-coréen, mais pendant ce temps, un autre pays semble faire les frais d’un boycott chinois : la Corée du Sud. Depuis que Pékin est en conflit avec Séoul, qui a osé installer sur son territoire le bouclier antimissile THAAD, les entreprises sud-coréennes présentes en Chine subissent de plein fouet les conséquences. Le constructeur automobile Hyundai a même dû suspendre temporairement sa production.

Avec notre correspondante à Pékin,  Heike Schmidt

Les chaînes de fabrication dans les quatre usines chinoises de Hyundai Motor ont finalement pu redémarrer, après avoir été à l’arrêt pendant une semaine. A l’origine : la marque sud-coréenne aurait été dans l’impossibilité de payer l’un de ses fournisseurs, qui du coup avait stoppé ses livraisons.

Cet arrêt de production montre les difficultés auxquelles Hyundai est confronté sur son plus grand marché étranger, la Chine. L’entreprise y vend une voiture sur quatre. Or ces ventes sont en chute libre ici, avec une baisse de 65 % entre avril et juin. En quatre mois, les actions du constructeur automobile ont perdu 16 % de leur valeur.

Hyundai n’est pas la seule entreprise sud-coréenne victime d’un boycott qui ne dit pas son nom. Depuis que Pékin tire à boulets rouges sur Séoul, une autre grande marque sud-coréenne, Lotte, a dû fermer 87 de ses supermarchés. L’agence de presse Chine nouvelle l’avait prédit en mars dernier : le déploiement du bouclier antimissile THAAD pourrait « virer au cauchemar » pour la Corée du Sud.

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