Nawaz Sharif peut encore tenter de déposer un recours pour erreur de jugement. Mais cette option paraît peu probable, la décision de la Cour suprême étant très difficilement attaquable.
Dans un premier temps, les parlementaires pakistanais vont donc devoir choisir un nouveau Premier ministre. Ce dernier sera logiquement issu du parti majoritaire, la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N). Parti à la tête duquel on retrouve justement Nawaz Sharif, le Premier ministre déchu, qui aura son mot à dire sur le nom de son successeur.
Impossible pour lui de placer sa fille ou son frère. Les deux sont pressentis comme d'éventuels dauphins à Nawaz Sharif, mais aucun des deux n'a de mandat national pour le moment. Alors le candidat dont le nom circule à Islamabad est l'actuel ministre de la Défense, Khawaja Asif.
Le prochain chef de gouvernement dirigera le pays jusqu'aux prochaines élections législatives de 2018. D'après les observateurs, des élections anticipées semblent peu probables, tout comme un coup d'Etat militaire.
L'opposition pourrait également présenter un candidat pour succéder à Nawaz Sharif. Mais il semble que les partis d'opposition devront attendre les prochaines élections prévues en juin 2018 pour, comme ils l'ont dit, mettre fin à la dynastie des Sharif.
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