Avec notre correspondante à Pékin, Elodie Goulesque
C'est à travers un communiqué que l'Américain Joseph Herman et l'Allemand Marcus Buchler l'ont annoncé : « Liu Xiaobo peut être transporté en toute sécurité grâce aux mesures d'évacuation médicale appropriées ».
Les deux médecins étrangers qui avaient été invités par la Chine à se rendre au chevet du militant des droits de l'homme, Liu Xiaobo, donnent ainsi raison aux demandes de la famille du sexagénaire mais contredisent l'avis des médecins chinois.
Même s'ils reconnaissent que le prix Nobel de la paix, libéré de prison pour raisons médicales, a reçu des soins de qualité à l'hôpital de Shenyang, au nord de la Chine, les deux médecins estiment que d'autres soins comme de la radiothérapie pourraient lui être prodigués à l'étranger.
Mais pour le président chinois Xi Jinping, accepter de laisser partir l'un des dissidents que la Chine considère encore aujourd'hui comme un criminel n'est pas simple, car le cas de Liu Xiaobo fait grand bruit à l'étranger.
Condamné à 11 ans de prison en 2009 pour « incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat », il est aujourd'hui l'une des figures emblématiques de la répression féroce de la Chine sur les militants des droits de l'homme. Atteint d'un cancer du foie en phase terminale, le gouvernement chinois a maintenant le choix de lui accorder une dernière volonté : celle de mourir en liberté.