De notre correspondante à Pékin, Elodie Goulesque
L’annonce est tombée ce 5 juillet sur le site internet du bureau de la Justice de la ville de Shenyang en Chine. Le cancer du foie de Liu Xiaobo pourra être suivi par des experts américains et allemands.
Après des semaines de pressions internationales et de demandes au sein de la famille du prix Nobel de la paix, la Chine cède enfin. Condamné à 11 ans de prison en 2009 pour incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat, le sort réservé à ce militant des droits de l’homme a révolté la communauté internationale.
La semaine dernière à Pékin le nouvel ambassadeur américain avait prié les autorités chinoises de faire soigner Liu Xiaobo aux Etats-Unis, demande qui avait alors été rejetée. Pour tenter de calmer un peu la polémique autour du sexagénaire les autorités ont fait circuler les vidéos montrant les différents examens médicaux que Liu Xiaobo aurait reçus pendant sa détention.
Mais comme souvent lors des prises de décision en Chine, rien n’est dû au hasard, ce soudain fléchissement de Pékin a lieu à quelques jours à peine du sommet du G20 en Allemagne, où la question des droits de l’homme sera inévitablement soulevée.
Cependant, il est peut-être déjà trop tard, la femme de Liu Xiaobo, Liu Xia, avait annoncé la semaine dernière que le cancer de son épouse en phase terminale était inopérable.