Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le calvaire de cette femme a commencé en 2009. En l'espace de quelques mois, elle aurait été violée à deux reprises. Puis en 2013, elle est victime d'une première attaque à l'acide et accuse le même groupe de personnes.
Cette violence se serait répétée le 23 mars dernier ; elle aurait alors été forcée de boire de l'acide. A ce moment, le ministre en chef de l'Etat de l'Uttar Pradesh se rend à son chevet et lui offre une compensation de près de 1 400 euros. Enfin, samedi dernier, le 1er juillet, alors que les policiers censés la protéger sont absents, elle reçoit encore de l'acide sur le visage.
Les autorités affirment maintenant ne plus la croire et supposent qu'elle s'est versée elle-même un acide léger sur le corps. De plus, les personnes accusées se seraient trouvées dans une autre ville ce week-end.
La femme victime, âgée de 45 ans, aurait eu une dispute foncière avec ses agresseurs supposés il y a plusieurs années. Mais sa propre famille doute maintenant de ses accusations et l'association de défense de victimes de l'acide se pose les mêmes questions.
Ce qui est certain, c'est que cette femme est une Dalit, ancienne « intouchable » qui a souffert de graves violences quand elle était plus jeune.