Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Comme tous les ans depuis 1997 et la rétrocession de Hong Kong, le défilé du 1er juillet a eu lieu. Dans la marche de protestation de samedi après-midi, rares sont les citoyens hongkongais à s'être intéressés de près aux faits et gestes du président chinois, malgré l'ampleur des cortèges de voitures, et le bruit des hélicoptères lors de ses déplacements.
Cyd Ho, la secrétaire générale adjointe du Labour Party résume son impression: « Sa visite, c'est la visite de quelqu'un qui a essayé de se cacher derrière un mur de barricades et qui veut faire semblant de prétendre que c'est une ville fantastique. Mais si vous regardez ce qui se passe dans les rues au-delà des barrières avec la police qui abuse de son pouvoir, les droits et les libertés rétrécissent. Si on veut que Hong Kong brille à nouveau, nous devons réclamer la démocratie et l'Etat de droit. »
14 à 60.000 manifestants
Leslie Leung, qui travaille dans une école, éclate de rire quand on lui demande si la visite du président chinois l'a intéressée. « Je pense que c'était surtout une formalité, une façon de montrer aux Hongkongais la force et la puissance de la Chine. Mais je pense que nous devons aussi lui montrer que nous nous battrons pour ce à quoi nous avons droit ».
Pourtant, ils ont été assez peu nombreux cette année à prendre part à cette marche annuelle, de 14 000 à 60 000 manifestants. Est-ce parce que les Hongkongais ne croient-ils plus à ce mode d'expression pacifique ou parce que certains veulent laisser une chance à la nouvelle chef de l'exécutif Carrie Lam ?