C'est l'œuvre d'une dizaine de militants emmenés par Joshua Wong, figure du mouvement pro-démocratie de 2014, également connu sous le nom de « révolte des parapluies ».
Ces militants ont drapé de noir une sculpture dorée, offerte par Pékin, qui représente une fleur de bauhinia, devenue le symbole de Hong Kong. La police est intervenue rapidement, mais l'image reste forte. La statue se trouve en face du centre de convention où s'est tenue la cérémonie de rétrocession en 1997. C'est là, justement, qu'auront lieu les festivités du 20e anniversaire en présence de Xi Jinping.
Les militants pro-démocratie accusent Pékin de ne pas tenir les promesses de la rétrocession. Le principe « un pays, deux systèmes », décidé par Pékin et Londres il y a 20 ans, est censé garantir jusqu'en 2047 un cadre plus démocratique aux Hongkongais que celui qui s'applique en Chine.
Mais la mainmise de la Chine de Xi Jinping est toujours plus forte dans des domaines comme l'éducation et les médias. Et les manifestants déplorent surtout le mode de désignation du chef de l'exécutif local. Au lieu d'être élu par les Hongkongais, celui-ci reste nommé par un comité électoral acquis à Pékin.