Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
L’offensive de Pigcawayan n'a rien à voir avec celle de Marawi, martèle l'armée philippine, après s'être contredite sur la libération supposée de l'école, libération finalement confirmée dans la nuit.
Selon la police, les assaillants étaient des centaines, tous membres des Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro (BIFF), l'un des principaux groupes terroristes à avoir rallié l'organisation EI dans le sud des Philippines. Le BIFF aurait attaqué par opportunisme en s'attendant à trouver moins de militaires à Pigcawayan, le gros des troupes étant déployé à Marawi.
Crainte de nouvelles arrivées
Un mois après le début des affrontements dans cette ville de Marawi, les autorités philippines redoutent l'arrivée de nouveaux jihadistes sur place, mais aussi la propagation de la violence ailleurs.
Pour les forces de l'ordre, c'est également une manière de justifier la loi martiale, ordonnée par le président Rodrigo Duterte dans tout le sud des Philippines.