Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Entre 200 et 300 combattants ont attaqué une école de Pigcawayan, une ville de plus de 60 000 habitants. Le mode opératoire fait penser à l'attaque de Marawi par le groupe Maute. Mais Abu Misry Mama, porte-parole du BIFF, qui revendique l'assaut de ce mercredi matin, affirme dans les médias qu'il n'y a aucun lien avec Marawi, et qu'il s'agit d'une contre-offensive après d'incessants bombardements militaires.
Fondé en 2008, le BIFF, en français les Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro, a officiellement exprimé son soutien à l'organisation Etat islamique dès 2014. Comme le groupe Maute, le BIFF est composé de membres dissidents de la principale force rebelle musulmane actuellement en négociation de paix avec le gouvernement. En revanche, le BIFF compte plus de membres que le groupe Maute.
Alors que l'armée philippine peine à reprendre le contrôle de Marawi, les autorités locales craignent que les attaques terroristes se propagent à d'autres endroits de Mindanao, la grande île méridionale de l'archipel des Philippines. Elles craignent aussi que d'autres jihadistes rejoignent les combats à Marawi. La Malaisie a annoncé avoir arrêté trois ressortissants, deux Indonésiens et un Malaisien, en partance pour le sud des Philippines.