Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
56% des entreprises européennes déjà implantées en Chine souhaiteraient investir d’avantage, mais un accès au marché toujours plus restreint et une législation toujours plus stricte et souvent discriminatoire les en empêchent. Un exemple flagrant : les lois sur la protection de l’environnement. Plus de 60 % des entreprises estiment qu’elles sont contrôlées de manière plus sévère que leurs concurrents chinois. Denis Depoux est le directeur Asie de l’agence Roland Berger qui a mené l’enquête auprès de 570 entreprises :
« La règlementation environnementale chinoise est très stricte. Aujourd'hui, elle est au même niveau parfois même plus élevée qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Et pourtant, cette règlementation est appliquée de manière inégale entre des entreprises européennes ou américaines. Elles voient souvent débarquer les inspecteurs qui vont regarder en matière de sécurité alimentaire, en matière de qualité des produits, en matière d'émissions de produits toxiques, qui vont regarder très précisémment si les normes sont respectées, et qui apparemment vont regarder un peu moins précisémment ce que font les entreprises chinoises », explique-t-il.
Une entreprise européenne sur deux se sent moins bien accueillie aujourd’hui qu’à son arrivée sur le marché chinois, et seulement 15% des investisseurs pensent que la Chine facilitera l’accès à son marché dans les 5 ans à venir.