Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le président sud-coréen a sauté au plafond en apprenant la nouvelle, affirme le quotidien Joongang Ilbo : quatre lanceurs de missiles du bouclier américain THAAD ont été déployés sur le territoire sud-coréen sans qu’il en soit informé.
Deux premiers lanceurs avaient déjà été installés fin avril, c’est-à-dire moins de deux semaines avant les élections. Moon Jae-in avait alors critiqué ce déploiement précipité d’un système qui provoque de fortes résistances locales et qui suscite la fureur de la Chine. Pékin s’estime visé et multiplie depuis les mesures de rétorsion économique visant la Corée du Sud.
Une opinion sud-coréenne très divisée sur le sujet
Le président américain Donald Trump avait aussi jeté de l’huile sur le feu en demandant aux Sud-Coréens de payer la facture : un milliard de dollars. Face à cette nouvelle controverse, le Pentagone assure que l’installation de son système avait été « très transparente ».
Si le THAAD est jugé nécessaire par certains pour faire face à la multiplication des tirs de missiles nord-coréens, d’autres redoutent une course aux armements. L’opinion sud-coréenne est très divisée sur le sujet, une division qui, visiblement, se manifeste jusqu’au sein du gouvernement.