Avec notre correspondant à Islamabad, Michel Picard
Une loi votée l’an dernier permet d’auditionner et de juger toute personne coupable « de crimes électroniques ». Cette formulation vague permet de verrouiller la liberté d’expression.
C’est la première fois que la nouvelle législation permet d’interpeller massivement des opposants au régime. Près d’une trentaine de membres du PTI, principal parti d’opposition, ont été entendus pour avoir ouvertement critiqué le régime ou l’armée.
Le mouvement politique promet des manifestations pour exiger la levée de cette chape de plomb qui pèse sur les réseaux sociaux. Dans le même temps, des militants des droits de l’homme et journalistes ont également été inquiétés.
Taha Siddiqui, prix Albert Londres et correspondant anglophone de France 24, a ainsi été convoqué par l’agence d’investigation pour ses propos contre l’armée tenus sur les réseaux sociaux. Il a porté plainte pour harcèlement et intimidation devant la haute cour. L’audience doit se tenir dans les heures qui viennent.