Pyongyang affirme avoir déjoué « un complot vicieux » fomenté par un groupe « terroriste hideux ». Les services de renseignement sud-coréens et la CIA auraient, selon l'agence officielle KCNA, engagé un citoyen nord-coréen pour assassiner Kim Jong-un. Ils l'auraient équipé en matériel de communication et lui auraient versé jusqu'à 740 000 dollars.
Le meurtre devait avoir lieu lors de cérémonies à Pyongyang et se faire par substances chimiques. « Une déclaration de guerre », selon KCNA.
Mais cette opération paraît peu probable. Kim Jung-un est extrêmement protégé, et donc très difficile à atteindre. Le communiqué ne précise d'ailleurs pas comment le complot a été déjoué.
Ces accusations viseraient avant tout à dissuader Washington de mener une attaque chirurgicale contre la présidence nord-coréenne. Une manière de répondre à Donald Trump qui depuis le mois de janvier se dit prêt à régler, au besoin seul, la question du programme nucléaire de Pyongyang.
Cet épisode intervient au lendemain d'un vote, aux Etats-Unis, de la Chambre des représentants, en faveur de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. Des sanctions qui jusqu'ici n'ont jamais porté leurs fruits. Ces dernières semaines, le pays a procédé à plusieurs tests de missiles, et menace la communauté internationale d'un sixième essai nucléaire.