Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Tout a commencé samedi 15 avril, quand les forces de sécurité ont pénétré dans l'université de Pulwama, au sud du cachemire. Ces hommes armés cherchaient des étudiants qui auraient été responsables de violences en marge d'un scrutin régional de la semaine dernière.
L’intrusion des hommes armés dans ce lieu généralement préservé des affrontements a mis le feu aux poudres, et une cinquantaine de jeunes ont été blessés, certains par de dangereuses billes de plomb.
Ce lundi, les étudiants de plusieurs dizaines de lycées et d'universités de toute la région ont rejoint le mouvement de révolte. A chaque fois, les paramilitaires ont tenté d'empêcher qu'ils défilent en tirant du gaz lacrymogène, des balles en plastique ou remplies de piment.
Les étudiants, eux, ont répliqué en jetant des pierres et en criant des slogans contre l'Inde et en faveur d'un Cachemire libre. Ces combats de rue ont blessé une douzaine de jeunes qui ont dû être hospitalisés.
Dans le but d'apaiser ce soulèvement, les autorités ont suspendu l'internet mobile dans tout le Cachemire et fermé tous les lycées et universités ce mardi 18 avril.
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