Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Dans son complet sombre, chemise blanche, assis près d'un drapeau américain, le général McMaster interrogé par un journaliste afghan rappelle tout d'abord l'engagement des Etats-Unis.
« Les Etats-Unis sont engagés auprès du gouvernement afghan pour lui apporter le soutien dont il a besoin, a rappelé le général McMaster. C'est vraiment difficile de bâtir une armée quand celle-ci doit en même temps combattre sur le terrain. L'armée afghane, les soldats afghans, méritent notre soutien et nous continuerons à leur apporter. »
Au total, 8 400 soldats américains sont déployés sous mandat de l'Otan dans le pays. Il en faudrait des milliers en plus, a fait savoir il y a quelques semaines le général Nicholson, le chef des forces américaines en Afghanistan.
Vers des négociations avec les talibans ?
Mais c'est au président Donald Trump de décider, rappelle le chef du Conseil national de sécurité américain, qui réaffirme la volonté des Etats-Unis de venir à bout de tous les insurgés dont les talibans à qui néanmoins la porte des négociations reste ouverte, indique le conseiller américain à la sécurité nationale :
« Les talibans doivent être vaincus. Ils peuvent être vaincus de nombreuses façons. Pour ceux qui sont prêts à la réconciliation, à rejoindre leurs frères afghans, afin de renforcer le gouvernement, mettre fin à la violence, ils peuvent participer au processus politique. Quant à ceux qui ne déposent pas les armes, « ceux-là seront vaincus sur le champ de bataille. »
Dans un contexte régional marqué des tensions régulières avec les voisins pakistanais et russe accusés de soutenir les talibans, le général encourage la voie diplomatique, six jours après une réunion à Moscou sur la sécurité en Afghanistan sans les Etats-Unis. Washington avait alors décliné l'invitation.