Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
L'Afghanistan a envoyé à Moscou une simple délégation, aucune personnalité politique de haut rang. Les Etats-Unis, eux, ont tout simplement décliné l'invitation. Cette conférence de Moscou et ses participants pakistanais, iranien, indien, chinois, entre autres, s'est transformée en rendez-vous régional pour parler de la paix en Afghanistan.
« La délégation afghane a souligné l'importance des efforts constants pour atteindre la paix à travers des échanges politiques avec tous les groupes armés afghans, y compris les talibans, dès lors qu'ils acceptent les conditions du gouvernement dans le but d'obtenir une paix durable », rapporte Ahmad Shekib Mostaghani, porte-parole du ministre des Affaires étrangères.
Et la Russie se pose en médiateur. Un pays accusé par certains de soutenir les insurgés talibans. « Ce qui a été confirmé ce sont des prises de contact avec les talibans, mais pas de soutien, poursuit le porte-parole. Et les échanges ont eu pour but de les inciter à déposer les armes, à se désolidariser des groupes terroristes, et à rejoindre le processus de paix lancé par le gouvernement afghan. »
Cette conférence semble surtout avoir montré une image de relations cordiales entre Kaboul et ses voisins de la région, avec qui des tensions émergent régulièrement.