Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le changement était très attendu par les défenseurs de l'environnement : le carburant de 4e génération est en effet de 50 à 80% plus propre que son prédécesseur, suivant s'il est utilisé par les voitures ou les camions.
Les autorités ont annoncé il y a sept ans déjà que l'ancien carburant disparaîtrait en avril 2017. Malgré cela, les fabricants n'ont pas réduit leur production de véhicules utilisant les anciennes normes d'émission - et se retrouvent aujourd'hui avec 800 000 unités non vendues. Mais la Cour suprême n'a pas transigé : elle leur a interdit de vendre ces véhicules à partir du 1er avril. Cela représente une victoire importante, selon Sunita Narain, directrice du Centre pour la science et l'environnement, à l'origine de la pétition devant la Cour.
Le message de celle-ci est très clair : le profit des compagnies ne sera pas plus important que la santé publique. C'est fondamental, car cela signifie que maintenant, ce pays est sur la voie d'avoir des véhicules beaucoup plus propres, car ils ont des émissions plus faibles et utilisent des carburants moins polluants.
Selon une étude de Greenpeace, 1,1 million d'Indiens sont morts prématurément en 2015 à cause de la pollution atmosphérique. Ce qui représente une augmentation de 15% en cinq ans.