Dans la journée de samedi environ 600 personnes s’étaient massées au-delà du cordon de sécurité déployé autour de l'immeuble pris en otage par les terroristes présumés, et c’est là au milieu de la foule que deux bombes ont explosé vers 19h, faisant au moins quatre morts, dont un policier, et 42 blessés selon le porte-parole de la police de Sylhet. L’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique par le biais de son agence de propagande Amaq.
L’assaut de l'immeuble avait débuté samedi 25 mars au matin après 24h de siège. Des explosions et des échanges de coups de feu ont retenti toute la journée, et les 78 civils retenus dans l’immeuble ont finalement été évacués sains et saufs. D’après les autorités, les terroristes se sont ensuite dispersés dans le bâtiment en y semant des engins explosifs. Les affrontements seraient toujours en cours.
Les autorités incriminent le JMB
Le Bangladesh a été le théâtre de nombreuses attaques terroristes ces dernières semaines, dont plusieurs revendiquées par l'organisation Etat islamique. La dernière a eu lieu pas plus tard que vendredi soir près de l'aéroport international de Dacca où un homme s’est fait exploser sans faire de victimes collatérales.
Depuis l'attentat contre un café de la capitale qui avait fait 22 morts dont de nombreux étrangers l'été dernier, un attentat lui aussi revendiqué par Daesh, le Bangladesh a engagé une vaste répression contre les milieux extrémistes.
Les autorités attribuent ces violences au groupe JMB le Jamayetul Mujahideen Bangladesh, et malgré ses multiples revendications, ils démentent la présence de l'organisation Etat islamique sur son territoire.