« Elle a dit : "S’il vous plaît, c’est de Shinzo Abe", et m’a donné une enveloppe avec à l’intérieur un million de yens », soit 8 300 euros.
Yasunori Kagoike l'a répété hier jeudi devant le Parlement japonais : « La femme du Premier ministre m’a donné de l’argent pour aider à la construction d’une école élémentaire ». Qui plus est sur un terrain que ce directeur d’une association éducative nationaliste aurait acheté à l’Etat pour un dixième de son prix réel.
Scandales à répétition par le passé
La ristourne s’explique en partie par la présence sur le site de déchets toxiques à évacuer, mais ne lève pas les soupçons sur d’éventuelles pressions du ministre des Finances. D’autant que le chef du gouvernement, qui a promis de démissionner en cas d’implication avérée dans ce scandale immobilier, a déclaré qu’il partageait les vues idéologiques de Yasunori Kagoike.
Son école maternelle professe un patriotisme d’avant-guerre, avec à la clé des chants à la gloire du Premier ministre et de sa politique, ainsi que des propos anti-chinois et anti-coréens.
Quand l’affaire a éclaté, Akie Abe, l’épouse du Premier ministre, a démissionné du poste de présidente d’honneur de la nouvelle école. Il y a dix ans, lors de son premier passage à la tête du gouvernement, son mari avait dû démissionner à cause de scandales à répétition. En un mois, Shinzo Abe a perdu 10 points de popularité.