Les rebelles du MNDAA (Myanmar National Democratic Alliance Army), dont certains étaient revêtus d'uniformes de policiers, ont d'abord attaqué des postes de l'armée et de la police, selon le bureau d'Aung San Suu Kyi. Un autre groupe a ensuite attaqué des sites dans la ville elle-même.
Des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant ce qui semblait être des quartiers de la ville en feu avec des civils courant se mettre à l'abri. Des tirs d'artillerie et d'armes légères ont été échangés toute la journée.
L’Alliance du nord, dont fait partie le MNDAA, a réagi sur Facebook, affirmant agir en état de légitime défense contre les opérations que les militaires birmans mèneraient depuis le mois de décembre dans le Kokang. Dans la région, ce sont les pires affrontements dans la région depuis début 2015, lorsque des dizaines de milliers de personnes avaient dû fuir les combats vers la Chine.
Après sa victoire aux élections de 2015, Aung San Suu Kyi a fait du processus de paix avec les minorités ethniques armées une priorité. Mais depuis son arrivée au pouvoir, les combats entre les rebelles et l’armée ont sensiblement augmenté. Le fait est que sa marge de manœuvre semble limitée, puisque selon la Constitution héritée de la junte la dame de Rangoon n’a quasiment aucun pouvoir sur l’armée.
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