Philippines: Duterte met fin au processus de paix avec la rébellion maoïste

Les négociateurs du gouvernement « ont reçu l'ordre de plier la tente et de rentrer à la maison » : le président philippin a décidé ce samedi 4 février d'abandonner le processus de paix avec la rébellion communiste. Après des décennies d’un conflit qui a fait plus de 30 000 morts selon l’armée, le cessez-le-feu n'aura donc duré que cinq mois.

« J'ai dit aux soldats de se préparer à une guerre longue. » Le message de Rodrigo Duterte est clair : il n'y a plus aujourd’hui de dialogue possible avec la rébellion communiste.

Le président philippin a décidé d'enterrer le processus de paix qu’il avait lui-même engagé dès son arrivée au pouvoir, l’an dernier. « On se bat depuis 50 ans, si vous voulez en reprendre pour 50 ans de plus, pas de problème, nous serons heureux de vous faire plaisir », a-t-il lancé avec colère en direction des rebelles.

C’est la rébellion maoïste qui la première avait dénoncé mercredi dernier le cessez-le-feu, reprochant au président Duterte de ne pas avoir libéré tous les prisonniers. Dans la foulée, les rebelles tuaient quatre soldats et en kidnappaient trois autres.

« Si c'est ce que veulent les communistes, alors battons-nous » avait alors répliqué Duterte, mettant lui aussi fin vendredi à la trêve décrétée unilatéralement par les deux parties en août dernier.

Malgré la reprise des hostilités, la rébellion avait indiqué mercredi qu’elle comptait se rendre à Oslo en avril prochain pour une nouvelle table ronde. Mais en affirmant que « la paix ne viendrait pas pendant notre génération », le président philippin semble fermer la porte à toute négociation.

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