Pour justifier la fin du cessez-le-feu, les rebelles communistes affirment que l’armée en a profité pour avancer sur leur territoire et occuper au moins 500 villages qu'ils contrôlaient.
Les rebelles critiquent aussi le président philippin pour ne pas avoir libéré tous leurs prisonniers - l'an dernier Rodrigo Duterte en avait sorti de prison 18 sur environ 400 pour permettre la reprise des négociations. Et il a toujours dit que, si amnistie générale il y avait, ce ne serait qu’après la conclusion d’un accord de paix.
D'ailleurs « l’annonce de la fin du cessez-le-feu nous a pris par surprise », explique le négociateur en chef du gouvernement, « d’autant que nous sommes censés nous voir d’ici trois semaines pour justement renforcer le cessez-le-feu ».
Le troisième round de négociations la semaine dernière avait été qualifié de «cordial » par les deux parties, qui avaient affirmé avancer vers un accord et qui ont toujours rendez-vous début avril à Oslo.
Rodrigo Duterte s’était fait élire l’an dernier en promettant une guerre contre la drogue, mais aussi la fin des rébellions dans le pays. Ce jeudi, le président philippin s'est adressé aux maoïstes : « Ne me mettez pas dos au mur, parce que les militaires pourraient ne pas apprécier, et si les militaires me mettent dehors ou me tuent vous n’aurez plus personne à qui parler ».
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