En août dernier, quatre hommes sont abattus par la police lors d’une opération anti-drogue à Quezon, dans la banlieue de Manille. Selon la requête adressée à la Cour suprême, ils ont été attachés puis exécutés.
Un cinquième homme, qui a survécu en faisant le mort, a identifié les officiers de police. Selon lui, ces officiers patrouillent encore dans le secteur et harcèlent les témoins de ces meurtres.
La police de son côté soutient que les victimes – quatre éboueurs et un marchand de fruits et légumes – ont tiré sur les policiers lorsque ceux-ci se sont approchés, et qu’il s’agit en fait de trafiquants de drogue.
Suspendre les opérations anti-drogue
Leurs avocats demandent à la Cour suprême de contraindre les autorités à présenter les preuves de ce trafic, et de forcer la police à suspendre ses opérations anti-drogue dans certains quartiers de la ville.
Jeudi 26 janvier, malgré les nombreuses accusations de meurtres extra-judiciaires, le chef de la police Ronald Dela Rosa a écarté toute idée de pause dans la guerre contre la drogue du président Duterte.
Il témoignait devant une commission d'enquête sénatoriale sur le rapt et le meurtre d’un homme d’affaires sud-coréen par la police philippine. « Il s'agit d'un cas isolé », a affirmé le chef de la police.