« Malgré les progrès accomplis par la Chine depuis son entrée à l'Organisation mondiale du commerce [en 2001], elle ne propose toujours pas d'environnement équitable pour les investisseurs étrangers. [...] Nous espérons des progrès tangibles », s'est désolé Hans Dietmar Schweisgut, l'ambassadeur de l'UE à Pekin.
Xi Jinping a défendu mi-janvier à Davos, devant le Forum économique mondial, un libre-échange des biens et capitaux « impossible à arrêter », ainsi qu'une mondialisation « irréversible ». Des propos qui tranchent avec le ton protectionniste du nouveau président américain Donald Trump.
« Un discours n'est qu'un discours, et les actions c'est autre chose. Mais un discours d'un président chinois est bien davantage qu'un discours ordinaire », a insisté M. Schweisgut, lors d'une conférence de presse. Il s'est cependant dit relativement optimiste quant à la détermination des autorités chinoises.
Protectionnisme
En dépit du plaidoyer de Xi Jinping, la Chine ne pratique guère l'ouverture qu'elle prêche. Pékin poursuit une politique économique interventionniste et protectionniste, marquée par des barrières douanières et non-tarifaires élevées, un étroit encadrement des flux de capitaux, tandis que les restrictions sur l'Internet s'intensifient.
(avec AFP)