Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
La relation de chacun avec son Dieu est personnelle. Un politicien n'a pas le droit de s'interposer. Voici la position de la Cour suprême, qui réitère la nature laïque de l'État indien et de ses élections.
Cette décision, adoptée de justesse par quatre voix contre trois, interdit à tout candidat de faire directement référence à une religion, une origine ethnique ou une caste lors d'une campagne électorale. En théorie, elle interdit aussi d'avoir recours à des chefs religieux lors des meetings.
Tensions entre hindous et musulmans
Cette pratique serait considérée comme de la corruption et invaliderait l'élection d'un candidat, selon la plus haute cour du pays. Cette interdiction survient à quelques semaines d'importantes élections régionales au Gujarat, dans l'ouest du pays, et surtout dans l'Uttar Pradesh.
Dans cet État du nord, le plus peuplé du sous-continent, les candidats essaient généralement de diviser l'électorat entre les hindous et les musulmans, qui représentent un cinquième de la population régionale.