La cavale de la jeune cavalière Chung Yoo Ra n'aura duré que quelques mois. Contrairement à sa mère, Choi Soon-sil, rentrée en octobre d'un séjour en Allemagne pour répondre à la justice coréenne, Chung Yoo-ra, 20 ans, s'était plus ou moins installée à Francfort. D'abord dans une belle maison qu'elle partage avec ses dix chiens, puis en novembre dans un hôtel de luxe. Voilà que l'on apprend qu'elle a été arrêtée au Danemark, parce que son visa a expiré : elle risque désormais l'extradition. Car la fille de la conseillère occulte de la présidente Park aurait largement bénéficié des manigances et du trafic d'influence de sa mère.
« L'argent relève aussi d'un certain talent… »
Chung Yo-ra aurait reçu des millions de dollars de la part du conglomérat Samsung pour, entre autres, s'acheter un cheval et se payer une formation équestre en Europe. Elle aurait aussi été admise dans une des plus prestigieuses universités au détriment de candidates plus qualifiées et plus assidues.
Dans une société hyperconcurrentielle qui a érigé la méritocratie en modèle absolu, les méthodes de la mère et de la fille ne passent pas. Et c'est avec une certaine ironie que les Coréens s'échangent sur les réseaux sociaux cette phrase écrite par mademoiselle Chung il y a deux ans sur Facebook : « L'argent relève aussi d'un certain talent. Si vous n'avez pas de talent, prenez-vous-en à vos parents ».