L'accord de restitution remonte à 1996. Les Etats-Unis s'étaient alors engagés à rendre au Japon environ 4 000 hectares de leur camp d'entraînement Gonsalves, situé au nord d'Okinawa. Mais en contrepartie, Tokyo devait accepter la construction de six héliports dans la zone restante, au grand dam des riverains qui avaient manifesté à plusieurs reprises pour empêcher leur construction.
Au terme de cet accord, les Américains conserveront donc près des trois quarts de leurs installations, et l'archipel, situé à un emplacement stratégique, continuera d'héberger plus de la moitié des 47 000 soldats stationnés au Japon. Cette cohabitation forcée est très mal vécue par les habitants. Ils se plaignent de nuisances sonores, de risques d'accidents lors des exercices d'entraînement dans des zones résidentielles densément peuplées ou d'une hausse de la criminalité. Des craintes accentuées par divers faits divers récents impliquant des Américains.
La restitution intervient au lendemain de la décision de la Cour suprême japonaise d'approuver la relocalisation d'une autre base militaire américaine, la base aérienne de Futenma, tranchant ainsi en faveur du gouvernement et contre les autorités locales qui demandaient sa disparition pure et simple.