Au Japon, le pays du « karoshi »,ou décès par excès de travail, la durée légale hebdomadaire est de 40 heures. Mais la loi ne fixe pas le plafond d'heures supplémentaires qu'un salarié peut effectuer. D'où l'équivalent d'une semaine supplémentaire de travail par mois, soit 40 heures en moyenne, mise en évidence par cette étude.
Mais ni le patronat ni les syndicats ne semblent vraiment s'en préoccuper car c'est traditionnellement la contrepartie de la garantie de l'emploi à vie et ce temps est soumis à la pression de l'environnement, employeurs et même collègues.
Santé en danger
Les syndicats préfèrent négocier des salaires qui englobent plus ou moins des dépassements d'horaires, mais très inférieurs à la réalité.
Or, selon les spécialistes de la santé au travail, au-delà de 20 heures supplémentaires par mois, ajoutées aux 40 heures hebdomadaires, on entre dans une zone à risque où le sommeil ne suffit plus à la récupération. D'autant plus que les Japonais ne prennent en moyenne que la moitié de leurs trois semaines de congés payés par an.