Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Des images par satellite avaient déjà prouvé l’existence de phares, de pistes d’atterrissage et de ports militaires sur les îlots dans ces eaux revendiquées par Pékin, mais de nouveaux clichés semblent indiquer que l’armée chinoise y a aussi installé des batteries antiaériennes et des systèmes antimissiles. Le gouvernement qui jusque-là avait démenti toute « militarisation » de cette zone disputée justifie aujourd’hui ces travaux.
« Que la Chine, sur son propre territoire, réalise des travaux et déploie des équipements de défense nécessaires me semble assez normal. Si vous considérez comme inadéquate la construction et le déploiement par la Chine sur son propre territoire d’équipements de défense, que dire de l’envoi de navires en mer de Chine méridionale ? », a estimé Geng Shuang, porte-parole du ministre des Affaires étrangères.
Au nom de la « liberté de navigation », la marine américaine fait en effet régulièrement croiser ses bateaux de guerre autour des îles « Spratleys » - ces eaux sont réputées riches en hydrocarbures et en poisson - mais il s’agit aussi d’un passage essentiel pour le commerce international. Washington et Pékin s’accusent mutuellement de « provocations ».