Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
« Les affaires américaines en Asie ont besoin de certitudes et de stabilité », a averti James Zimmermann, le président de la Chambre de commerce des Etats-Unis en Chine, visiblement inquiet que Pékin puisse déclencher une guerre commerciale si Donald Trump osait rompre avec ce compromis vieux de quatre décennies : « Il n’y a qu’une Chine et Taiwan fait partie de la Chine. »
« Cela serait fatal si l’administration Trump détruisait cette base même de nos relations », écrit le Global Times. Fatal surtout pour les entreprises américaines, souligne le quotidien nationaliste, qui donne cet exemple : le géant du café Starbucks entretient 2 500 magasins en Chine – et pourrait subir des pertes énormes si les Chinois se tournaient vers son concurrent britannique Costa Café.
Un enjeu économique important
La presse officielle propose de ne plus acheter les iPhones et de remplacer les appareils Boeing par des Airbus. Boeing a en effet tout à craindre d’une riposte chinoise : l’année dernière, un tiers de tous les Boeing 737 ont été vendus à des compagnies chinoises. Pareil pour General Motors : des 10 millions de véhicules vendus dans le monde, 30 % ont été exportés vers la Chine.
Wang Jianlin, l’homme le plus riche de la Chine, n’est pas en reste pour mettre en garde Donald Trump : « J’ai investi 10 milliards de dollars aux Etats-Unis et j’emploie plus de 20 000 personnes là-bas qui n’auront plus rien à manger », a-t-il déclaré.