« C’est la bonne personne pour éradiquer la corruption. » Il y a un an et demi, lorsque la présidente nommait Hwang Kyo-ahn au poste de Premier ministre, elle ne se doutait pas qu’il finirait par occuper ses fonctions, alors qu’elle-même serait engluée dans un scandale de corruption.
Ce qui pose problème à certains députés de l’opposition c'est qu'Hwang Kyo-ahn remplace Park Geun-hye alors qu'il est considéré comme le plus loyal de ses partisans et qu'il a été incapable d’empêcher la situation actuelle.
De fait, Hwang Kyo-ahn est loin de faire l’unanimité : procureur pendant presque trente ans puis ministre de la Justice, il a surtout ciblé les Sud-Coréens soupçonnés d’avoir des sympathies pour la Corée du Nord. S'attirant de solides inimitiés de la part de parlementaires et de défenseurs des droits de l’homme qui se sont interrogés sur les limites de la liberté d’expression dans le pays.
Lorsque Hwang Kyo-ahn a pris la parole après la destitution de Park Geun-hye, il a indiqué qu’il ferait tout pour maintenir la stabilité de la Corée du Sud et préserver sa sécurité, surtout vis-à-vis de Pyongyang.
Mais la loi n’est pas claire sur l’étendue des pouvoirs de celui qui occupe aujourd'hui les fonctions de président sans en avoir le titre. Doit-il s’en tenir au minimum pour permettre au gouvernement de fonctionner, ou doit-il utiliser tous les pouvoirs du président ?
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