Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Shinzo Abe se rendra à Pearl Harbor pour dire : « Nous ne devons pas répéter les horreurs de la guerre. » Mais sa visite, comme celle de Barack Obama à Hiroshima, n’a pas un objectif de repentance. Le Premier ministre japonais ne présentera donc pas des excuses pour cette attaque. Il soulignera la remarquable transformation dans les relations entre le Japon et les Etats-Unis.
Shinzo Abe ne veut surtout pas lancer un débat sur le bilan de l’attaque surprise de Pearl Harbor, l’entrée en guerre des Etats-Unis qui mena aux bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.
Aujourd’hui à Hiroshima, Suneo Tsuboi le président de l’association des victimes du bombardement atomique, déclare : « Ce voyage de Shinzo Abe à Pearl Harbor intervient trop tard », 75 ans après l’anéantissement de la flotte américaine de Pearl Harbor par l’aviation japonaise.
Shinzo Abe visitera avant tout Pearl Harbor pour rendre à Barack Obama le geste qu’il a fait au Japon en devenant le premier président américain en exercice à visiter Hiroshima. Geste qui reste gravé dans le cœur des Japonais.