La déflagration s'est produite au milieu de la foule, en pleine cérémonie, dans un sanctuaire soufi - une branche de l'islam considéré comme hérétique par certains groupes islamistes radicaux. Selon la presse pakistanaise, le sanctuaire est situé dans une zone difficile d'accès, ce qui rend très difficile la prise en charge des victimes. Autre sujet d'inquiétude : le manque de moyens de l'hôpital régional, insuffisamment équipé pour faire face à un tel afflux de blessés.
L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique. Dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq, l'organisation jihadiste a affirmé que cette « opération martyre » était l'oeuvre d'un de ses combattants.
Au cours de l'année écoulée, le baloutchistan a vu se multiplier les attentats meurtriers, faisant plusieurs dizaines de victimes. Le mois dernier, trois kamikazes lourdement armées avaient semé la terreur dans une académie de police de la ville de Quetta, provoquant la mort de plus de 60 personnes.
En août, c'est l'hôpital de la capitale provinciale qui avait été visé par un un kamikaze, un véritable carnage dont le bilan s'élève à plus de 70 morts. Le baloutchistan est en proie à des tensions séparatistes, et à des violences inter-confessionnelles. Mais ce sont les attentats islamistes qui ont ces dernières années, semé la terreur dans cette région, la plus pauvre du Pakistan malgré des ressources importantes en hydocarbures.