Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La réaction de Washington a été immédiate : ferme condamnation du Pentagone, dont le porte-parole Gary Ross a rappelé que les engagements des Etats-Unis dans la défense de leurs alliés, Corée du Sud et Japon notamment, étaient fermes : « Nous restons préparés à nous défendre ainsi que nos alliés contre toute attaque ou provocation, et nous tenons Pyongyang pour responsable de ces actions. »
Selon le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (Norad), le tir de samedi ne présentait pas de danger pour l’Amérique. Jusqu’à présent, les essais nord-coréens n’ont guère été réussis. Sur sept tirs : six échecs et un succès partiel. L’inquiétude n’en reste pas moins grande et le prochain président des Etats-Unis pourrait bien se retrouver avec une grave décision à prendre si Kim Jung-un continue de poser une menace mondiale.
Pour le moment, ni les sanctions onusiennes, ni les pressions chinoises ne sont parvenues à stopper son programme nucléaire. Comme l’explique Christopher Hill, l’ancien ambassadeur qui avait dirigé les pourparlers à six [qui entre 2005 et 2007 avaient échoué NDLR], « ce que la Corée veut, c’est ce qu’elle ne peut avoir : être acceptée comme une puissance nucléaire ».