Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
La popularité de Rodrigo Duterte reste intacte, trois mois après son arrivée au pouvoir. A en croire les sondages, les Philippins jugent leur président honnête dans sa volonté de mettre fin au narcotrafic.
Selon les médias locaux, la guerre antidrogue déclenchée par le président philippin a fait plus de 3 800 morts, tués par la police dans des opérations officielles, mais également par des concitoyens en-dehors de tout cadre légal.
A regarder de plus près les sondages, les Philippins pour autant n'approuvent pas forcément la méthode employée. Ils sont 71% à réagir négativement aux tueries de narcotrafiquants présumés. Et jugent « très important » que ces individus soient arrêtés et restent en vie.
La présidence philippine a accueilli ces résultats en réaffirmant ne cautionner ni « les exécutions sommaires » ni « les tueries extrajudiciaires ».
L'ONU et également l'Union européenne et les Etats-Unis ont exprimé leur vive inquiétude face à une campagne antidrogue jugée meurtrière.
→ Insultes et appels au meurtre: Rodrigo Duterte, le «Trump philippin»