[Reportage] A Philadelphie, Obama se retrousse les manches pour Clinton

Barack Obama était en meeting seul, mardi, à Philadelphie en Pennsylvanie, pour soutenir Hillary Clinton, qui est selon le président, victime d'attaques injustes. La candidate, qui souffre d'une pneumonie, reprendra sa campagne le 15 septembre.

Avec notre envoyée spéciale à Philadelphie,Anne-Marie Capomaccio

« Je ne peux pas être plus fier du chef que nous avons investi pour prendre ma place. Ainsi, et même si j'ai déjà livré ma dernière campagne, je vais travailler aussi dur que possible cet automne, pour faire élire Hillary Clinton présidente des Etats-Unis ! »

Barack Obama, manches retrousssées, desserre sa cravate. Il le dit lui-même, son soutien à Hillary Clinton n'est pas pour la forme, c'est un soutien enthousiaste et il va le prouver : 12 meetings ont été ajoutés à son programme présidentiel d'ici à l'élection.

Une heure de discours dans un parc de Philadelphie avec, en arrière-plan, les marches mythiques immortalisées par Sylvester Stallone dans la série des Rocky. Barack Obama, devant un public conquis, est tour à tour grave, nostalgique ou drôle.

Mais il fait passer son message dans cet Etat indécis qui peut faire basculer la présidentielle. Il est là pour engager les électeurs qui hésitent encore à se déplacer : « Donald Trump est un danger pour les valeurs de l'Amérique » et son admiration pour Vladimir Poutine « en dit long sur son respect de la démocratie ».

« Clinton est apte à diriger le pays »

« Il est fabuleux, il a dit tout ce que j'attendais de lui. » Dans la foule, on compte en fait plus de fans que d'électeurs indécis. Chris se situe à l'aile gauche du parti démocrate. Il va voter Clinton puisque Bernie Sanders est hors course et il tient à défendre les propos de la candidate sur les électeurs de Donald Trump : « Quoi qu'on puisse dire, les gens qui soutiennent Trump, qui disent qu'ils n'aiment pas les Noirs, qui veulent construire un mur pour empêcher les gens de venir, ce sont des racistes. Et pour moi, les racistes sont pitoyables. Ce n'était peut-être pas politiquement avisé pour Hillary de le dire, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas vrai... »

Quant au problème de santé d'Hillary Clinton, cela d'inquiète personne à Philadelphie. Anna est Américaine d'origine mexicaine : « Chacun d'entre nous peut être déshydraté. Elle travaille tellement. Je pense qu'elle ne dort pas assez donc elle a eu un coup de fatigue mais bien sûr qu'elle est apte à diriger le pays ! »

« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'Hillary Clinton soit élue », lance Barack Obama. « On vous aime », répondent plusieurs personnes dans le public. « Je vous aime aussi, mais il est temps pour moi de passer la main », conclut le président, qui visiblement était dans son élément.

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