Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
La jeune femme de 23 ans venait d'arriver à Bombay pour devenir infirmière et jouir d'une indépendance professionnelle durement gagnée dans cette société patriarcale. Mais un jour, tout s'est arrêté. Son ancien voisin, vexé par son refus de l'épouser, lui jette de l'acide sulfurique au visage dans une station de bus bondée. La jeune femme meurt un mois plus tard des suites de ses brûlures.
Selon plusieurs médias indiens, c'est la première fois qu'un tribunal prononce la peine de mort pour une attaque à l'acide. Ce crime était jusqu'à récemment traité avec clémence, mais il est entré dans le Code pénal indien suite aux protestations contre le viol collectif d'une étudiante de Delhi en 2012.
L'attaque de Bombay a également choqué l'opinion et poussé la Cour Suprême à restreindre la vente d'acide, en imposant des contrôles d'identité plus strictes pour les acheteurs. Mais selon les associations féministes, cela ne semble pas encore être suffisant pour empêcher les criminels de se fournir en acide.