Incident protocolaire en Chine, annulation au Laos de la rencontre avec le président philippin qui l’avait insulté... Le dernier déplacement du président américain en Asie n’a pas été de tout repos, à l’image de cette politique du « pivot » qu’il défend depuis son premier mandat.
Pendant huit ans, les Etats-Unis auront accompagné la Birmanie vers la démocratie, se seront rapprochés des anciens ennemis vietnamiens et laotiens – la visite de Barack Obama dans le pays est une première. Washington aura aussi convaincu Séoul d’accepter l’installation sur son sol d’un système anti-missiles pour faire pièce à la Corée du Nord, et négocié la réouverture de bases philippines à ses soldats, qui en avaient été expulsés à la fin de la Guerre froide.
Contenir l'expansion chinoise
Car cette présence américaine dans la région vise aussi à contenir les ambitions chinoises – au G20 Barack Obama a encore enjoint la Chine, qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine orientale, à se conformer à la législation internationale.
Ce qui n’empêche pas Pékin de continuer sa construction d’îles artificielles. Ce qui ne l’empêche pas non plus de se rapprocher économiquement de nombreux pays asiatiques, y compris d’alliés très proches de Washington, comme la Corée du Sud et l’Australie. Barack Obama a d’ailleurs regretté à Vientiane que l’accord de libre-échange transpacifique qu’il tente de mettre en place depuis des années n’ait toujours pas été ratifié par le Congrès américain.