Birmanie: un groupe rebelle claque la porte des négociations de paix

En Birmanie, le gouvernement, l’armée et une quinzaine de groupes ethniques rebelles sont réunis depuis mercredi 31 août à Naypyidaw, la capitale, pour essayer de mettre un terme à soixante-dix ans de guerre civile. Mais à peine arrivés à cette conférence sur la paix, les représentants de l’un de ces mouvements ont déjà claqué la porte, illustrant la méfiance qui règne dans les relations entre le gouvernement, l’armée et la rébellion.

Avec notre envoyé spécial à Naypyidaw,Rémy Favre

Les représentants de l’insurrection Wa, la plus puissante de Birmanie, ont quitté la conférence sur la paix estimant qu’ils n’étaient pas traités à égalité avec les autres participants. Ils seront restés à la table des négociations moins de 48 heures. Une erreur dans la remise de leurs badges d’entrée à la salle de réunion semble être à l’origine du problème. Le gouvernement birman parle d’un malentendu.

Cet incident montre à quel point les groupes ethniques armés ont parfois des stratégies changeantes. La veille de l’ouverture de la conférence sur la paix, la rébellion kachin indiquait qu’elle venait uniquement pour observer les discussions. Finalement, un de ses représentants s’est ensuite exprimé à la tribune.

Une vingtaine de rébellions armées

L'an dernier, le parti d’Aung San Suu Kyi, actuellement aux affaires, s’est plaint de l’imprécision des revendications des groupes ethniques. Il leur conseillait même de se mettre d’accord entre eux avant de discuter avec le gouvernement.

Il existe en Birmanie une vingtaine de rébellions armées, des milices locales soutenues par l’armée, ainsi que près d’une centaine de partis politiques ethniques. Cette multitude d’acteurs risque de compliquer les pourparlers de paix.

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