Avec notre envoyé spécial à Naypyidaw,Rémy Favre
Les représentants de l’insurrection Wa, la plus puissante de Birmanie, ont quitté la conférence sur la paix estimant qu’ils n’étaient pas traités à égalité avec les autres participants. Ils seront restés à la table des négociations moins de 48 heures. Une erreur dans la remise de leurs badges d’entrée à la salle de réunion semble être à l’origine du problème. Le gouvernement birman parle d’un malentendu.
Cet incident montre à quel point les groupes ethniques armés ont parfois des stratégies changeantes. La veille de l’ouverture de la conférence sur la paix, la rébellion kachin indiquait qu’elle venait uniquement pour observer les discussions. Finalement, un de ses représentants s’est ensuite exprimé à la tribune.
Une vingtaine de rébellions armées
L'an dernier, le parti d’Aung San Suu Kyi, actuellement aux affaires, s’est plaint de l’imprécision des revendications des groupes ethniques. Il leur conseillait même de se mettre d’accord entre eux avant de discuter avec le gouvernement.
Il existe en Birmanie une vingtaine de rébellions armées, des milices locales soutenues par l’armée, ainsi que près d’une centaine de partis politiques ethniques. Cette multitude d’acteurs risque de compliquer les pourparlers de paix.