Attentats en Thaïlande: l'enquête piétine, la junte soupçonne l'opposition

Après la série de treize attentats à la bombe dans le sud de la Thaïlande, les autorités évoquent un lien avec le conflit politique au niveau national. Mais la police dit n'avoir pour le moment aucun élément qui permettrait d'attribuer la responsabilité de cette campagne de violence à tel ou tel groupe. Le bilan des attentats est de 4 morts et de 35 blessés, parmi lesquels une dizaine de touristes étrangers.

Avec notre correspondant à BangkokArnaud Dubus

Le seul indice jusqu'à présent est que les cartes SIM utilisés pour déclencher les bombes ont été achetées en Malaisie. Cela pourrait donc pointer dans la direction des groupes séparatistes musulmans de l'extrême sud thaïlandais.

Mais les autorités ont rejeté catégoriquement cette hypothèse. Les militaires disent que le type de bombes utilisées est très différent de celui utilisé par les rebelles de l'extrême sud. Les bombes qui ont explosé depuis jeudi dans les régions touristiques du sud avaient été positionnées deux jours avant d'être déclenchées.

Ce qui frappe c'est la bonne coordination et le professionnalisme de la campagne d'attentats. Cela semble aller contre la thèse soutenue par une partie des généraux au pouvoir, selon laquelle il s'agit d'une action des opposants à la junte.

Si l'on se réfère aux très rares incidents violents organisés par certains de ses opposants, ce qui était frappant était leur total amateurisme. Le régime militaire considère néanmoins que l'hypothèse la plus probable est celle d'une vengeance politique après le succès du référendum qui a approuvé une constitution pro-militaire dimanche dernier.

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