Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Le seul indice jusqu'à présent est que les cartes SIM utilisés pour déclencher les bombes ont été achetées en Malaisie. Cela pourrait donc pointer dans la direction des groupes séparatistes musulmans de l'extrême sud thaïlandais.
Mais les autorités ont rejeté catégoriquement cette hypothèse. Les militaires disent que le type de bombes utilisées est très différent de celui utilisé par les rebelles de l'extrême sud. Les bombes qui ont explosé depuis jeudi dans les régions touristiques du sud avaient été positionnées deux jours avant d'être déclenchées.
Ce qui frappe c'est la bonne coordination et le professionnalisme de la campagne d'attentats. Cela semble aller contre la thèse soutenue par une partie des généraux au pouvoir, selon laquelle il s'agit d'une action des opposants à la junte.
Si l'on se réfère aux très rares incidents violents organisés par certains de ses opposants, ce qui était frappant était leur total amateurisme. Le régime militaire considère néanmoins que l'hypothèse la plus probable est celle d'une vengeance politique après le succès du référendum qui a approuvé une constitution pro-militaire dimanche dernier.
A (RE)LIRE → Attentats en Thaïlande: la piste des séparatistes musulmans à privilégier ?