Après l'attentat de Dacca, l'Inde renforce la sécurité à sa frontière

Le nord-est de l'Inde est en état d'alerte après l'attentat qui a frappé Dacca dans la nuit de vendredi à samedi. Cinq Etats limitrophes du Bangladesh ont renforcé la sécurité à la frontière ce lundi 4 juillet, craignant une infiltration de terroristes. Cette frontière, la quatrième plus longue du monde entre deux pays, est réputée poreuse et a souvent été franchie d'un côté comme de l'autre par des groupes armés.

Avec notre correspondant à New Delhi,  Antoine Guinard

La police a été sommée de rester vigilante dans tous les commissariats et procède à des vérifications de véhicules dans les régions du Mizoram, du Meghalaya, de l'Assam, du Tripura et du Bengale occidental, les cinq Etats indiens qui entourent le Bangladesh. Dans l'Etat de l'Assam, où plusieurs cellules terroristes du groupe islamiste bangladais Jammat-ul-Mujahideen ont été démantelées il y a deux ans, les policiers et les agences de renseignement étaient sur le pied de guerre.

Une prise d'otages contre un café fréquenté par des expatriés dans un quartier chic de Dacca a fait 28 morts, dans la nuit de vendredi à samedi, dont de nombreux étrangers. Revendiqué par le groupe Etat islamique, cet attentat marque une intensification de la violence dans le pays, où l'organisation terroriste semblerait désormais bien implantée.

Les Etats indiens qui bordent le Bangladesh, pays à majorité musulmane encastré dans le nord-est de l'Inde, entretiennent depuis longtemps des craintes non seulement d'infiltrations de terroristes, mais aussi d'immigrés bangladais sur leur territoire. Plusieurs groupes armés indépendantistes, notamment dans l'Assam, se sont longtemps servis à leur tour du Bangladesh comme base arrière.

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