C'est depuis la Mongolie que le chef de la diplomatie américaine John Kerry a tenu à dénoncer la « militarisation » par les autorités chinoises des territoires disputés en mer de Chine méridionale. Pourtant attendu dans la soirée à Pékin pour deux jours de « dialogue stratégique et économique » entre les deux premières puissances mondiales, le secrétaire d’Etat américain n'a pas hésité à mettre en garde son futur hôte contre toute « provocation ».
Réponse sans appel depuis Singapour de l'amiral Sun, qui participe à la réunion annuelle des ministres de la Défense de la zone Asie-Pacifique : « Nous ne créons pas de problème, mais nous n'avons pas non plus peur des problèmes ». Et de critiquer la « mentalité de certains pays et leurs préjugés hérités de la guerre froide ».
Les Etats-Unis avaient envoyé ces derniers mois des navires de guerre croiser à proximité d'îles contrôlées par Pékin, assurant ainsi défendre la liberté de navigation. D'ici le début de l'été, la Cour permanente d'arbitrage de La Haye doit rendre son jugement à propos du différend qui oppose les Philippines et la Chine sur les îles Spratleys et les récifs de Scarborough. Un verdict qui selon de nombreux spécialistes sera défavorable à Pékin.