Barack Obama a déposé une couronne de fleurs devant le mémorial de la paix d'Hiroshima et prononcé un discours où il a évoqué les « innocents » morts durant la Seconde Guerre mondiale. Il appelé notamment à un monde sans armes nucléaires, comme l'avait fait son secrétaire d'Etat John Kerry en avril 2016.
« Nous sommes venus pour réfléchir à la terrible force employée dans un passé pas si lointain », a-t-il déclaré. Le président américain a tenu à redire la responsabilité des puissances nucléaires « à sortir de la logique de la peur ».
Pas d'excuses officielles en revanche de la part des Etats-Unis, pour qui les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki étaient nécessaires. Mais des mots pesés, des phrases choisies pour signifier l'horreur et l'injustice : « Il y a 71 ans, la mort est tombée du ciel », a déclaré le chef de la Maison Blanche qui insiste sur l'importance de « regarder l'Histoire en face, de nous demander ce que nous devons changer pour éviter que de telles souffrances se réproduisent ». Barack Obama reconnaît à Hiroshima que « la lumière aveuglante qui brisa l’azur le 6 août 1945 a changé le monde ». Pour les commentateurs des chaînes de télévision japonaises, pas de doute, Barack Obama signale que l’histoire peut se répéter si le monde oublie Hiroshima, raconte le correspondant et envoyé spécial de RFI, Frédéric Charles.
Barack Obama a ensuite serré la main d'un survivant et pris dans ses bras des témoins de cette sombre période de l'histoire. Les rares survivants, encore en vie du bombardement atomique d’Hiroshima, reçoivent avec joie Barack Obama en dépit des souffrances que leur a fait subir l’Amérique. Parvenus à l’extrême automne de leur vie, les survivants se tournent vers l’avenir, transmettent leur savoir, leur mémoire vive à des successeurs et sont persuadés que la visite de Barack Obama à Hiroshima ne peut qu’aider la cause du désarmement nucléaire. L'hommage de ce 27 mai 2016 fut emprunt d'émotions.