Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Trois juges d’instruction français s’interrogent sur des versements d’un montant total de 1,8 millions d’euros, effectués avant et après l’attribution des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, par le biais de la société de marketing Black Tidings à Singapour.
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Cette société est liée à Papa Massata Diack, le fils de l’ancien patron de l’athlétisme mondial, Lamine Diack. Les versements proviennent d’un compte ouvert dans une banque japonaise. A l’époque, Lamine Diack était membre du Comité international olympique (CIO). Son fils dément avoir reçu de l’argent pour que Tokyo l’emporte.
Le Japon se défend
Aujourd’hui, le Premier ministre Shinzo Abe ordonne à son ministre des Sports de coopérer pleinement avec les juges d’instruction français. Quelques jours plus tôt, le porte-parole de Shinzo Abe affirmait que la candidature de Tokyo avait été propre. De son côté, le président du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda, dit que les sommes citées correspondent à des « rémunérations légitimes d’un consultant ».
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Le nom de la société Black Tidings apparaît dans une autre enquête de la justice française sur des soupçons de corruption au sein de la Fédération internationale d’athlétisme pour cacher des cas de dopage dans l’athlétisme russe, moyennant de l’argent.